La corrida est un élément spectaculaire de la culture espagnole qui impressionne par sa grandeur et son caractère dramatique. Cependant, dans mon tableau intitulé "Meurs, car je meurs", j'ai cherché à transmettre les émotions complexes qui ont surgi en moi en observant cet événement. La toile représente un jeune matador nommé Borja Jimenez au moment où il tue un taureau nommé Cuba. Ce point culminant de la corrida, où la vie de l'animal s'achève devant des milliers de spectateurs, a suscité en moi des émotions contradictoires. La culture espagnole est frappante par sa diversité. J'ai voulu comprendre pourquoi, au XXIe siècle, l'art de la corrida existe encore avec ses effusions de sang. S'agit-il du supplice d'un animal pour le divertissement de l'homme ou d'un sacrifice culturel ? En discutant avec des Espagnols, j'ai constaté que leurs opinions étaient partagées. La plupart de mes interlocuteurs avaient une attitude négative à l'égard de la corrida en raison de la présence d'animaux et parfois de la mise à mort de matadors. Cependant, certains considèrent la corrida comme un art et y assistent dans le respect de la tradition. J'ai décidé d'assister personnellement à une corrida. La première chose qui m'a frappé est la désorientation de l'animal lâché dans l'arène. Au début, le taureau semble amical, mais les matadors et picadors commencent à le blesser pour provoquer l'agression, puis le tuent parce qu'un taureau agressif ne sera plus normal. Cela m'a rappelé la situation en Ukraine, où nous sommes les victimes lâchées dans l'arène et où les spectateurs sont la communauté mondiale qui suit les événements. La corrida entière, du lâcher de l'animal à sa mise à mort, dure environ 20 minutes. Lors de cet événement, j'ai assisté à la mort de six taureaux. Après le troisième taureau, nommé Cuba, j'ai voulu partir mais je suis revenu, espérant comprendre les spectateurs et leur attachement à ce spectacle. J'ai essayé de me rapprocher de la foule qui prend plaisir à la corrida et j'ai ressenti une certaine satisfaction. Mais finalement, je me suis imaginé à la place du taureau, ressentant sa peur et sa douleur, essayant de comprendre ce que ressent le torero, jouant avec la mort devant un public enthousiaste. Pendant le spectacle, j'ai rencontré une Espagnole qui assiste régulièrement à des corridas. Elle m'a demandé si j'aimais le spectacle. Ses yeux étaient pleins d'expression et je n'ai pas pu donner une réponse précise. Elle m'a alors demandé différemment si je reviendrais, et j'ai dit non. Ma peinture est une tentative de transmettre le conflit intérieur que j'ai ressenti pendant la corrida. Elle remet en question ma compréhension de l'art, des traditions et de la cruauté humaine. - taille 89x130cm/ 35.03х51.18inch - année 2024. - matériaux : peinture à l'huile, toile. - prêt à être accroché. - les bords de l'image sont peints. - le certificat d'authenticité est inclus. - expédition en TUBE sans châssis en bois.