La visite que j'ai effectuée en 2022 dans les régions les plus reculées et les plus isolées du Bangladesh m'a laissé de nombreux souvenirs. J'ai vu la beauté du pays, ainsi que la gentillesse et la résilience de ses habitants, qui ont dû endurer des inondations et des cyclones en raison des conséquences du changement climatique. Je n'oublierai jamais cette vache seule sur le rivage de l'île de Porar Char. C'est un de ces moments que l'on a tendance à ne jamais oublier, sans savoir pourquoi. C'est peut-être la beauté de la scène, et pourtant cette vaste rivière pourrait surgir et détruire leur village à tout moment, ce qui obligerait les villageois à rassembler tous leurs biens et leurs animaux et à chercher désespérément une autre île pour y vivre, un processus qui n'en finissait pas. Je voulais créer une peinture réaliste qui capturerait toute l'émotion que j'ai ressentie et que je continue de ressentir en visitant ce souvenir, sachant que c'est la réalité de tous ceux qui vivent sur ces îles minuscules.