OCTOBER

Concept

Des actrices pornographiques tordues, des sites miniers aux couleurs psychédéliques, des tables de café à l'éclairage suspect, l'internet, des magazines, des films - Onuma transforme des images quotidiennes en icônes excentriques. Onuma puise ses sujets dans un large éventail de médias et, par conséquent, les objets qu'il dépeint sont également divers. Les peintures d'Onuma sont souvent basées sur des thèmes orthodoxes tels que les paysages, les personnages et les natures mortes, mais il s'inspire parfois de vieilles taches murales ou des cris des baleines pour créer de nouvelles images. Après une dizaine d'années d'études, Onuma a développé un style d'expression qui intègre et simplifie le traitement de l'ombre et de la lumière dans la peinture figurative occidentale d'avant le XIXe siècle, ainsi que les contours de la peinture à l'encre orientale et de l'ukiyo-e. Ce style dépouille tous les éléments qui façonnent l'existence du modèle, tels que ses caractéristiques originales, sa nature, sa nationalité et son sexe, et crée une surface simple et colorée. Le modèle est dépouillé pour révéler une iconographie qui ressemble à un simple puzzle de surface colorée. Sa structure est très instable, le moindre écart entraînant l'effondrement de l'ensemble du plan de l'image. Le peintre tente d'exposer la fragilité et la vulnérabilité inhérentes à l'art à sa manière. Pour lui, un tableau n'est pas quelque chose de sublime ou d'adorable, mais quelque chose comme l'excrément d'un cerveau médiocre qui est devenu incapable de stocker la grande quantité d'images qu'il voit dans la vie quotidienne. Et ces peintures, apparemment faciles à faire exploser, existent dans un équilibre fragile dans une société contemporaine que l'on peut qualifier de cloaque d'images.