La série "Sous le couvert de la nuit", commencée en 2021, reflète mon parcours personnel à travers la dépression. À l'époque, je vivais à Mariupol et je connaissais un mélange de croissance professionnelle et de déclin émotionnel. Alors que j'entrevoyais des perspectives prometteuses en tant qu'artiste, des sentiments de tristesse et d'isolement se sont progressivement installés. Mon cercle social s'est réduit, les visites de ma famille sont devenues rares et les commandes d'œuvres d'art se sont raréfiées. À mon insu, j'étais déjà aux prises avec les premiers stades de la dépression, ce qui a profondément influencé mon processus créatif. Chaque tableau de cette série explore les émotions que j'ai ressenties, exprimées par des formes géométriques et des lignes. Ces formes servent de langage universel d'humeur et de symbolisme. Par exemple, "Mental Traps" (pièges mentaux) était au départ un concept abstrait, mais je me suis rendu compte par la suite qu'il représentait mes propres luttes. Une pièce clé, "Resilience" (résilience), illustre cette tension. Quatre rectangles verticaux semblent stables, mais des lignes rouges suggèrent subtilement le mouvement et la fragilité, reflétant l'illusion de ma propre stabilité à cette époque. Les cercles, qui apparaissent fréquemment dans mon travail, symbolisent des cycles de pensée et de concentration, comme on le voit dans le tableau "Obsession", où les cercles tournent en boucle, représentant des fixations. Cette série est un reflet intime de mon état émotionnel, chaque œuvre capturant une facette de mon expérience personnelle. Des descriptions plus détaillées de chaque œuvre révèlent la profondeur de ces thèmes qui, bien qu'initialement destinés à refléter les expériences d'autrui, se sont finalement révélés profondément personnels.