Au Japon, les sushis haut de gamme sont appelés "Edomaezushi". La partie "zushi" est facile à comprendre. Cela ressemble à sushi, mais le mot est modifié de façon euphonique. Su-shi fait allusion à ses racines et à sa transformation. "Su" est le mot japonais pour vinaigre, un ancien conservateur alimentaire qui subsiste dans de nombreux pays sous la forme de cornichons. En Chine, le poisson était autrefois conservé dans du riz et du sel. Le riz était jeté, et seul le poisson était consommé !
Au XIVe siècle, les Japonais ont commencé à ajouter du vinaigre au mélange riz-poisson. Dans les zones urbaines, lorsque le McDonald's n'était pas en vue, les marchands mangeaient ce plat (poisson et riz additionnés de vinaigre) sur les étals extérieurs, comme une sorte de restauration rapide. Durant l'ère Meiji (1868-1912), période d'occidentalisation impulsée par le gouvernement, la tendance à servir du poisson sur du riz avec du wasabi (moutarde verte épicée) s'est imposée. "Edo" était l'ancien nom de Tokyo, et "mae", qui signifie "front", fait référence à ce qui se trouvait devant Tokyo-Tokyo Bay.
Aujourd'hui, le sushi est l'un des rares plats traditionnels à avoir suscité l'enthousiasme et à être devenu un plat de prestige dans le monde entier. La sélection des ingrédients les plus frais, la préparation méticuleuse et les saveurs (umami) liées à la fermentation font de ce plat une expérience culinaire qui peut transporter le convive dans un autre monde. Ironiquement, le sushi est devenu un tel succès mondial alors que ses ingrédients traditionnels sont difficiles à obtenir frais dans de nombreux endroits où il est servi. En outre, la discipline et les années d'expérience requises pour préparer les meilleurs sushis sont difficiles à reproduire à l'étranger. Néanmoins, de plus en plus de personnes en sont venues à aimer les sushis.
"De nos jours, tout le monde aime les sushis", dit Skyler en s'amusant, car il semble qu'il n'y ait pas de limite au nombre de personnes qui deviennent des amateurs ou des pratiquants de sushis, même ceux du règne animal, y compris la mer elle-même. Cette œuvre pose donc la question de savoir ce que nous gagnons et perdons dans la mondialisation du sushi. Le style applique de forts coups de pinceau de peinture à l'huile qui rappellent au spectateur les vagues et la transformation des objets sous l'influence de la mer.