Livien Rózen

Je m'appelle Livien Rózen, je suis né le 25 septembre 1967 à Bratislava, en Slovaquie. Je vis et travaille actuellement en Hongrie, où j'ai terminé mes études en 1985. Je n'ai exercé ma profession que pendant une courte période, car je sentais qu'elle ne me permettait pas de m'épanouir, qu'elle m'ét...

Je m'appelle Livien Rózen, je suis né le 25 septembre 1967 à Bratislava, en Slovaquie. Je vis et travaille actuellement en Hongrie, où j'ai terminé mes études en 1985. Je n'ai exercé ma profession que pendant une courte période, car je sentais qu'elle ne me permettait pas de m'épanouir, qu'elle m'étouffait et qu'elle tuait ce qui était le plus important pour moi : la joie de l'activité créative et le fait d'être librement immergé dans la création. J'ai donc abandonné mon métier et je me suis lancée dans une toute nouvelle activité. Heureusement, pendant mes études primaires, dès l'âge de 13 ans, j'ai appris à coudre. J'ai consacré tout mon temps à mon hobby et, à l'âge de 16 ans, j'avais appris les ficelles de la couture et de la confection. La partie la plus agréable du travail pour moi était le dessin, la conception de vêtements et d'imprimés. La création d'un patron de tailleur exigeait de la logique, et la couture nécessitait de la prévoyance, la programmation de l'ordre correct du flux de travail, combinée à une certaine dextérité manuelle. Dans ces activités, j'ai senti que je pouvais m'épanouir pleinement. Il n'y avait pas non plus de problème de vente, car le produit se vendait de lui-même, mais l'ère communiste dans laquelle nous vivions à l'époque m'a été d'un grand secours. En 1989, après le changement de régime, j'ai obtenu la licence officielle pour mon entreprise de fabrication de vêtements. Au fil du temps, je me suis mariée et j'ai eu deux enfants. Je me suis rendu compte que le marché des vêtements pour enfants était tout aussi pauvre que le reste. Mon entreprise a donc commencé à s'occuper exclusivement de la production de vêtements pour enfants. Elle a commencé à prospérer et a connu le succès pendant seize ans. Cependant, le changement, qu'il soit positif ou négatif, est inéluctable. Les lois et les restrictions introduites dans le pays à l'époque ont compliqué le fonctionnement de l'entreprise et l'ont rendue non viable. D'un point de vue temporel, je sais déjà qu'il ne s'est rien passé qui n'ait découlé de mon besoin de changement et qui n'ait contribué à mon développement spirituel. Vingt années de lutte active ont suffi pour que je me lasse de l'activité unilatérale et que je ne puisse plus éviter la grande rencontre avec moi-même. En 2005, laissant tout derrière moi, j'ai vécu ma vie en errant dans différents pays qui m'étaient étrangers. J'ai écouté, expérimenté et appris à accepter. En me débarrassant du poids du passé, j'ai appris à vivre au présent. Un voyage long et épuisant m'a conduit à un sentiment qui m'était jusqu'alors inconnu : la gratitude. Ces dernières années, j'ai beaucoup appris sur moi-même et sur la force vitale qui, si elle n'est pas traitée, meurt. Nous choisissons nous-mêmes la manière dont nous nourrissons notre esprit tout au long de notre vie. Cette capacité qui est la nôtre et avec laquelle nous façonnons également notre destin ne peut pas nous être enlevée. Avec mes peintures, que je publie depuis 2018, j'apporte une nourriture visuelle au spectateur. C'est pourquoi je trouve important de transmettre la beauté et l'harmonie avec mes créations et de garder mon expression simple et évidente.