James Rocke

À qui parlons-nous lorsque nous regardons une image artisanale sur une toile usée ? Est-ce l'art qui parle ou l'artiste qui se réfugie dans ses coups de pinceau ? L'univers semble rarement faire la distinction entre les deux, et souvent ils s'entremêlent dans une danse curieusement subtile. Lorsque...

À qui parlons-nous lorsque nous regardons une image artisanale sur une toile usée ? Est-ce l'art qui parle ou l'artiste qui se réfugie dans ses coups de pinceau ? L'univers semble rarement faire la distinction entre les deux, et souvent ils s'entremêlent dans une danse curieusement subtile. Lorsque James fait glisser une strate de couleur sur une surface ondulée blanche, il n'assemble guère son être dans les pensées qu'un spectateur aurait en regardant son art. Au contraire, il s'attache à humaniser ses portraits : Il peint dans la zone grise du style abstrait et figuratif. Dans l'art de James, vous verrez l'anatomie austère d'une femme méconnue célébrée dans toute sa splendeur. Il estime que la forme féminine est un emblème de puissance et de force. Alors qu'il se lie d'amitié avec les carbones dans ses peintures à l'huile, il flirte avec l'humain couché sans fioritures sur son ardoise. James a choisi la forme humaine parce qu'elle siphonne la sauvagerie, et sa fente artistique ouvre le sang jaillissant de la diversité aiguë qu'elle recèle.